L’atelier de reliure « le Palimpseste » a été créé à Albi, rue Toulouse-Lautrec, en 1981 par Frédéric Edouard, formé au sein de l’Union Centrale des Arts décoratifs de Paris (dite « école de la rue Beethoven »).
D’abord ouvert à une clientèle de particuliers l’atelier bénéficia par la venue de Sylvie (fille de relieur) en 1989, de compétences étendues à la reliure d’administration et de bibliothèques.
En 1995, l’atelier s’est transporté rue de la souque, à deux pas de la cathédrale Ste-Cécile et du musée Toulouse-Lautrec dans un ancien hôtel particulier du 15ème siècle offrant des locaux plus vastes et de caractère. Des cours de reliure y sont depuis proposés.
Ainsi donc, depuis plus de trente ans, l’atelier de reliure albigeois s’adresse indifféremment à tous types de commandes, depuis les registres d’état-civil pour les mairies, aux archives de la presse, en passant par toutes la gamme des reliures-main, de la plus simple à la plus élaborée. Ces prestations se complètent en outre de travaux de restauration et de rénovation sur les reliures anciennes et les cartonnages d’éditeurs à quoi s’ajoute la conception de cartonnages à destinations des documents d’archive.
Durant douze années l’atelier « le palimpseste » a été ainsi agréé fournisseur de la Bibliothèque Nationale au sein de ses divers départements (périodiques, Opéra, restauration, livres modernes, bibliothèque de l’Arsenal…).
A cette même adresse Sylvie et Frédéric ont ouvert un magasin où sont proposés quantité d'objets à la vente, la plupart relevant du cartonnage tel que albums photos, carnets, répertoires, marque-pages... Mais aussi toute une gamme de sacs et de pochettes entièrement fait main, des pêle-mêles des bijoux fantaisies... Autant d'idées cadeaux vraiment originales, conçues dans des matériaux raffinés choisis et mis en oeuvre par Sylvie.
Quant à Frédéric, il y expose ses peintures à l'huile figuratives ou ses "trompe l'oeil" exécutés à la tempera sur lin naturel.
Relieurs avant tout, Sylvie et Frédéric
ont d'autres cordes à leur arc.
Frédéric Edouard
- Relieur -
Frédéric est aussi peintre.
Sylvie Edouard
- Restauratrice -
Sylvie se passionne pour la restauration des vieilles pierres.
Reliure
Toutes les reliures effectuées à l’atelier relèvent de la plus pure tradition de la reliure-main. Chaque ouvrage est cousu au fil de lin sur un minimum de trois rubans ou ficelles assurant au dos du volume solidité et souplesse d’ouverture.
Les matériaux entrant dans leur confection sont de 1er choix : usage exclusif de cartons bleus, de ficelles de chanvre, de papiers et de colle de Ph neutre...
Notre expérience dans la diversité et le temps, nos références, nous permettent d’appréhender chaque ouvrage confié selon ses spécificités et d’y apporter la solution opportune.
N’hésitez pas à demander conseil… La reliure offre de nombreuses possibilités propres à satisfaire les exigences de goût, d’esprit, de style, de solidité, et de budget.
Cartonnage
Pour archiver et assurer la protection de documents, il existe d’autres formules que la reliure, parfois plus adaptées et souvent moins onéreuses.
Photos, vieux papiers, presse ancienne, papiers de famille, lettres, gravures, photos…, ces formules permettent de réunir des documents de formats divers dans une présentation sobre ou personnalisée.
Boîtes, étuis, chemises, enveloppes… sont autant de solutions pratiques et esthétiques adaptés à la diversité des cas.
Restauration
La rénovation consiste à remettre « à neuf » (tout en conservant la patine du temps), un ouvrage détérioré (reliure ou cartonnage d’éditeur) avec ou sans réfection de la couture. La rénovation peut nécessiter un remplacement des cartons ou des gardes de couleur et d’adjoindre ainsi à l’ouvrage d’origine des éléments neufs (lesquels peuvent être vieillis ou dissimulés sous les éléments d’origine récupérables). Au final l’aspect général esthétique est conservé.
La restauration consiste au contraire en des travaux plus minutieux d’interventions ponctuelles (réfection d’une coiffe, d’une tranchefile, d’un coin usé, d’un mors rompu…) sur des reliures dont il faut impérativement conserver l’authenticité (reliures historiques, armoriées, reliures d’art ou de luxe…).
Ce travail est la spécificité de Sylvie qui a été formée au Centre Interrégional de Conservation du Livre d’Arles.
Galerie
De bonne heure fasciné par les peintres et m’en trouvant à proportion intimidé, je ne me suis mis à la peinture qu’assez récemment, le temps sans doute de surmonter mes appréhensions. Peut-être aussi le temps d’avoir le temps car le plaisir de peindre me semble indissociable d’un temps que l’on s’accorde, du temps que l’on y passe. Cela tombe bien car je ne conçois pas la peinture hors le champ de la contemplation et du détail révélé.
L’essentiel, « aller à l’essentiel » par l’économie de temps et de moyens ne me séduit pas - ceci vraisemblablement en corrélation avec l’éthique de mon travail de relieur et sachant bien qu’une reliure est la résultante d’observation patiente dans chaque étape de sa réalisation. De même mon plaisir de peindre exclut le geste brusque, la violence et le bruit, la brosse autoritaire (ou ce qui les laisse supposer), pour lui préférer la touche du pinceau, son silence, ses retenues, ses audaces fragiles. Pas moins que dans l’artisanat s’agit-il de s’effacer derrière l’objet-même de son attention, la soumission aux exigences du sujet conduisant à une réelle abstraction : celle de soi.
Pour autant le choix même du sujet est révélateur sinon d'une démarche du moins d'un univers. Mes contemplations vont au silence, au temps suspendu, au souvenir qui comble l’absence, à la calme mouvance de la lumière et de l’ombre, aux petites choses muettes qui en disent long, à la respiration du temps, au mystère de ce qui m’enchante, m’inquiète, m’attriste ou m’interroge, à l’immobilité, à la pause, au passé..., en un mot de ce qui me laisse sans voix et me prend au dépourvu dans une seconde désarmante. Dans un réel désir de partage, c’est cette seconde-là qu’il me plait de saisir aux fins d’en prolonger des effets de grâce et de réflexion.